La recherche européenne sur les risques était à la Porte dorée !

Allemands, Belges, Espagnols, Finlandais, Français, Grecs, Hollandais, Italiens, Norvégiens, Polonais, Serbes, Tchèques… Quasiment toutes les nationalités de la recherche européenne sur les risques étaient représentées au symposium de clôture du programme européen Saf€ra, ces 9 et 10 févier, au Palais de la Porte dorée à Paris. Chercheurs et experts, mais aussi financeurs de la recherche, c’est au total une centaine de personnes qui se sont réunies pour deux jours de conférences et d’échanges.

Premier objectif de ce symposium, proposer des pistes de recherche pour l’avenir de la sécurité industrielle. Trois chercheurs, Gerard Zwertsloot (TNO, Pays-Bas), Teemu Raiman (VTT, Finlande) et Jean-Christophe Le Coze (Inéris, France), ont présenté le premier jour des analyses de l’état actuel de la recherche en sécurité industrielle et proposer des challenges à relever pour la recherche de demain. Des pistes véritablement intéressantes, où la coopération à l’échelle européenne a été largement encouragée avec de nouveaux paradigmes qui restent à explorer.

Carita Ashan (FIOH, Finlande), Minna Huuskonen (FIOH, Finlande) et Éric Marsden (Foncsi, France), tous trois partenaires de l’ERA-Net Saf€ra, ont ensuite rappelé comment saf€ra a fonctionné pendant ces trois dernières années : il s’agissait d’un système de consortium de partenaires, soutenus par la Commission européenne à hauteur de 1,5 million d’euros, pour coordonner la recherche en sécurité industrielle au niveau européen et lancer des appels à propositions avec leurs propres financements.

Exemple d’un mariage réussi de projets de recherche

La suite de l’après-midi et la matinée du lendemain ont été dédiées à la présentation des avancées de neuf projets de recherche financés dans le cadre du premier call de Saf€ra : « HOF including the value of industrial safety ».
La présentation de Fabrizio Bracco (Université de Gênes, Italie) et d’Amel Sedaoui (Icsi, France) a été particulièrement appréciée. Ce projet de recherche, cofinancé par la Foncsi, vise à promouvoir la sécurité par la formation des managers dans les organisations résilientes ; il s’agissait initialement de deux projets de recherche proposés respectivement par Disfor (département des sciences de la formation de l’université de Gênes) et par l’Icsi, qui ont accepté de rassembler leurs efforts pour créer un seul projet franco-italien. « Dès notre premier échange avec Fabrizio et Tommasso, nous avons tous été très vite emballés. En confrontant nos différents modèles, nous avons tout de suite vu que nous pouvions ouvrir nos horizons habituels et proposer un nouveau modèle commun pour ce projet de recherche », nous confie Amel Sedaoui.

« Retour vers le futur » de Saf€ra

 Le symposium s’est achevé par une table ronde regroupant des représentants de différentes institutions européennes de la recherche et des risques. L’objectif était de faire émerger les problématiques de demain pour le lancement d’un éventuel troisième appel à propositions européen en 2015.
Dans la perspective de la fin de l’ERA-Net Saf€ra le 31 mars prochain, Carita Ashan, coordinatrice de l’ERA-Net Saf€ra, a ensuite annoncé comment était envisagé la poursuite du travail de coordination mis en place par l’ERA-Net grâce à la Commission européenne. Il est en effet proposé qu’un core group (groupe central), composé de certains partenaires aujourd’hui très impliqués dans Saf€ra, s’appuie sur la plateforme ETPIS pour poursuivre ce travail.
Enfin, Sébastien Mortier de la Commission européen a conclu ce symposium en félicitant l’ensemble des partenaires de l’ERA-Net Saf€ra ainsi que les chercheurs pour la qualité du travail accompli ces trois dernières années.

Ces deux journées de conférence ont ainsi été riches en discussion et ont montré combien la recherche sur la sécurité industrielle était une priorité pour nombre d’acteurs européens.