Risques & Territoire : du groupe de travail vers une analyse stratégique
La Foncsi a lancé en septembre 2020 un groupe de travail (GT) sur la « Gouvernance des risques industriels et la participation citoyenne sur les territoires ». Ce groupe d’experts, composé de Corinne Bieder (Enac), Paolo Crivellari (Certop), Olivier Guillaume (EDF R&D et UVSQ), Emmanuel Martinais (ENTPE) et animé par Caroline Kamaté (Foncsi), a mené ses travaux ces 18 derniers mois en se réunissant régulièrement pour analyser la littérature scientifique, faire de la veille documentaire et auditionner des spécialistes internationaux. Ce groupe associe également ses travaux à ceux d’un groupe d’échange de l’Icsi sur un sujet connexe : les Processus d’alerte et la gestion de crise.
Un « Cahier » exposant les résultats
Le temps de la réflexion et des discussions s’est déroulé tout au long de l’année 2021 ; le temps de la production est désormais arrivé avec 2022.
Le groupe planche donc à présent sur la rédaction d’un « Cahier de la sécurité industrielle » qui abordera les problèmes d’information et de participation du public en dehors des temps de crise. En effet, depuis la catastrophe d’AZF en 2001 des avancées ont certes été faites mais des difficultés persistent et de nouveaux problèmes sont même apparus : l’accident de Lubrizol en 2019 les a brutalement mis en exergue. Il est donc nécessaire de faire aujourd’hui un constat transparent et éclairé, et d’aller chercher une ouverture au niveau européen.
Objectif de production : rédiger et publier ce « Cahier » au premier semestre de l’année afin de présenter les travaux du GT lors de conférence et d’atelier à la fin de l’année.
Et après… le travail se poursuit !
Un groupe de travail, c’est bien ; mais s’il est suivi d’une analyse stratégique, c’est mieux ! Et c’est ce qu’a choisi de faire la Fondation en poursuivant les travaux sur les risques et le territoire. Ainsi, une analyse stratégique va être lancée prochainement et portera sur « Dynamiques participatives citoyennes et activités industrielles à risque ». Les résultats du GT y seront digérés et utilisés comme base pour poursuivre le travail et l’approfondir, en y incluant une dimension académique internationale.
Les freins à l’instauration et au maintien d’un débat constructif sur les risques industriels entre les parties prenantes d’un territoire restent malheureusement un sujet d’actualité, et donc central pour la Foncsi. Il est nécessaire de poursuivre les travaux pour trouver des pistes d’amélioration et favoriser, malgré les obstacles, le vivre ensemble.