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Vulnérabilité des organisations

La capacité des organisations à faire sens de leur environnement, à détecter de nouvelles menaces, à adopter de nouvelles dispositions techniques, humaines et organisationnelles, sont des facteurs contribuant à la résilience.

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Enjeux et objectifs

La sécurité cherche à garantir l’absence de risques de dommages inacceptables. De nombreux travaux de recherche ont été développés et mis en application afin d’atteindre cet objectif. Cependant, les solutions proposées présupposent généralement un environnement connu, notamment en termes de ressources humaines, d’organisations ou d’outils. Or, dans le secteur industriel, la réalité est souvent tout autre. Il apparaît donc nécessaire de mieux comprendre comment les entreprises et organismes gérant des activités potentiellement dangereuses peuvent devenir plus sûres, comment elles peuvent renforcer leurs capacités de résistance aux changements involontaires, aux défaillances (capacités de résilience), tant au plan technique, humain ou organisationnel, ou à l’interface de ces différents plans. Ces vulnérabilités sont de plusieurs natures:

  • les vulnérabilités techniques nouvelles, par exemple liées à la complexité croissante des systèmes informatisés, au vieillissement des matériaux et des structures, à l’obsolescence de certaines technologies ou procédés, ou les vulnérabilités liées à «l’utilisation de marges» pour augmenter la performance ;

  • les vulnérabilités liées aux interactions dans le travail, compte tenu des multiples contraintes, parfois contradictoires, pesant sur les acteurs à différents niveaux, de « l’opérateur » au chef d’entreprise ; compte tenu aussi des effets produits sur les collectifs de travail par le turn-over, les départs massifs à la retraite, les changements de culture entre générations, les problèmes de transmission de la mémoire ;

  • les vulnérabilités liées aux organisations (notamment en raison des changements, parfois rapides, de modes de structuration suite à des fusions, des redistributions d’activités, des changements d’objectifs). Quelle organisation de l’information et de la communication interne à l’entreprise peut permettre d’établir et de maintenir une dynamique de sécurité face à ces évolutions ?

Programme de recherche

Ce thème a fait l’objet de l'appel à propositions 2006 de la Foncsi. Parmi les nouvelles pistes pouvant être suivies pour mieux gérer les vulnérabilités, étaient en particulier attendu des projets étudiant :

  • les modalités et moyens permettant de maintenir des interrogations critiques sur les modèles et outils d’évaluation des risques en phase d’exploitation, au-delà de la phase de conception (compte tenu de l’importance de la simulation, de la difficulté croissante à revenir sur les fondements de la conception, à opérer des confrontations avec la réalité industrielle ; compte tenu aussi des modes d’appropriation, des usages faits de ces outils et modèles par les acteurs gérant les risques) ;
  • les modalités et moyens permettant de rendre rattrapables en termes de sécurité les erreurs de conception ainsi que les erreurs liées aux usages ;
  • les nouveaux rapports à la règle, les degrés d’autonomie pouvant, tant au plan individuel qu’au plan des collectifs de travail, remédier aux problèmes posés par la multiplicité des principes d’action et des référentiels au sein des entreprises ;
  • les designs organisationnels, les modalités de fonctionnement pouvant permettre : le maintien de la veille, de la vigilance, de la transmission des savoirs et savoir-faire, de la mémoire en matière de sécurité (organisations transversales, en réseaux, etc.) ; l’articulation entre logiques de qualité et de sécurité ; l’identification et analyse des dérives, des processus de « normalisation des déviances » et leur intégration à la gestion des risques ; le management de la diversification des acteurs (notamment dans le cadre de la sous-traitance, etc.)

Les projets

  • Rédaction et mise à l’épreuve d’un référentiel Facteurs Humains et Organisationnels de la Sécurité, projet porté par François Daniellou (Université de Bordeaux)
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  • Vers une “opérationnalisation” des notions et des méthodes se référant à la résilience des organisations, projet porté par Yves Dien (EDF R&D)
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  • Validation d’une méthode d’évaluation technique, humaine et organisationnelle de la sécurité (ATHOS), projet porté par Jean-Christophe Lecoze (INERIS)
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  • Quantitative techniques for the vulnerability analysis of critical network systems and infrastructures, projet porté par Enrico Zio (Politecnico di Milano)
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  • Le partage social du risque comme impératif de gestion? Le cas de l’industrie du risque aux portes de Marseille, projet porté par Jean-Michel Fourniau (CESSA)
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